Lucie Brasseur
TRAVAIL D'ECRITURE
Quel a été l'évènement déclencheur qui vous a décidé à vous lancer dans l'écriture, et plus particulièrement dans ce projet de roman très urbain ?
J'ai toujours voulu écrire, mais jusqu'alors d'autres aventures m'ont fait vibrer. J'ai créé trois entreprises avant de me lancer dans l'aventure de l'écriture. Un jour, alitée suite à un accident de voiture, un ami m'a simplement dit "tu as du temps, profites-en pour le dépenser en faisant les boutiques de ton esprit, en gros utilise ce temps pour acheter quelque chose qui te tient vraiment à cœur". Le lendemain, je m'y mettais. Aujourd'hui, voyager et écrire c'est tout ce je voudrais faire. J'ai déjà dans les cartons un deuxième projet... Mais chaque chose en son temps !
Vous nous plongez dans l'univers des centres d'accueil et des laissés-pour-compte. Comment avez-vous appréhendé ce milieu ?
Disons que j'ai vu pas mal de choses dans ma courte existence. Issu d'un milieu peu aisé, j'ai côtoyé, par la force des choses, des structures d'accompagnement aux déshérités. Les regards, les silences, la souffrance, je les ai côtoyés comme témoin. Ensuite, j'ai laissé infuser d'autres expériences, un peu de travail de documentation et beaucoup d'observation auxquels j'ai adjoint une grosse dose d'imagination. Je suis journaliste par ailleurs mais je ne voulais pas mener une enquête sociale, c'est avant tout une fiction.
De quels auteurs vous sentez-vous la plus proche ?
Je lis beaucoup les auteurs de la ligue de l'imaginaire (www.la-ldi.com) Maxime Chattam, Henri Loevenbruck, Bernard Werber... Mais je suis nourrie de mille autres influences. D’Hugo en passant par Proust, Stieg Larson ou Camila Lackberg, Mankell, ou les auteurs brésiliens comme Milton Hatoum. Je lis aussi bien de la littérature contemporaine que classique, du théâtre, des polars, des romances. Je suis boulimique de lecture, j’avoue.
Comment est née l’idée du roman ?
J’en ai rêvé. Je me suis réveillée un matin avec presque toute l’intrigue et le titre en tête. À cette époque, je n’imaginais pas que je l’écrirai ! C’était mi 2011 et je n'ai décidé de m'essayer à l'exercice qu'en février 2012. Alors, quand j’ai décidé de me mettre à l’écriture, cette idée m’est revenue naturellement. J’ai commencé et j’ai laissé vivre les personnages. Je dois avouer qu’ils m’ont réservé de bien nombreuses surprises !
Ce que je peux vous dire, c’est qu’on trouve dans ce roman des thèmes et des sujets qui me sont chers : notre rapport à la misère, au travail, à la passion, aux nouvelles technos, aux autres...
Avez-vous déjà publié de précédents textes et pourquoi avoir choisi de tenter l'aventure Bookly ?
C'est mon premier roman. L'idée de l'édition participative proposée par le site internet www.Bookly.fr et co-portée par les Editions Prisma m'a tout de suite séduite simplement car cette solution replace l'auteur et les lecteurs au cœur du processus de diffusion de la culture. Boulimique de lecture je n'en demeure pas moins technophile. Internet est un outil magique qui démocratise la culture, le savoir, le partage. J’aime profondément cet outil alors, proposer mon premier roman à l’édition via le web, en intéressant financièrement mes futurs lecteurs, cela me semblait évident.
Pour revenir au mode de fonctionnement : Les éditions Bookly associées au groupe PRISMA, permettent aux auteurs de présenter leur travail directement aux lecteurs qui investissent sur le projet, un peu comme s'ils prenaient des parts dans une société. Les auteurs proposent un ou plusieurs extraits de leur roman, créent une fiche de présentation et les supporters (ou co-éditeurs) investissent de 10 à 500 euros. Ils participent à l'aventure, votent pour la couverture, reçoivent en avant-première l'ouvrage dédicacé lors de sa sortie... C'est une aventure éditoriale géniale - tous éditeurs ! - et une opportunité incroyable pour les auteurs qui, avant même de voir leur livre en librairie trouvent de véritables ambassadeurs.
Les Larmes rouges du citron vert est sorti en version numérique en juin 2012 et en librairie en janvier 2014 soutenu par 160 investisseurs. Qu'ils en soient encore ici remerciés.
